Dans son podcast présenté par Elisabeth Assayag et Emmanuel Duteil, Europe 1 retrace la saga du groupe Max Sauer.
230 ans d’un savoir-faire unique en France. C’est bien là toute l’histoire de Raphaël.
Installée à Saint-Brieuc en Bretagne, l’entreprise fabrique des pinceaux fins pour le beaux-arts ainsi que pour les plus grandes marques de maquillage depuis des générations. Des pinceaux fabriqués à la main et d’une qualité exceptionnelle.
Dans ce podcast d’Europe 1, découvrez l’histoire des pinceaux Raphaël racontée par Eric Sauer, président du groupe Max Sauer.
Le pinceau, cet accessoire indispensable pour peindre des murs, des toiles, mais aussi très utilisé pour se maquiller. Et derrière ce petit objet poilu se cache un grand savoir-faire que détient l’entreprise familiale Max Sauer depuis 1793. D’abord il y a un certain Monsieur Parent qui crée l’entreprise en plein cœur de Paris puis elle est rachetée en 1959 par Charles Sauer. Eric Sauer, Président de l’entreprise Max Sauer :
A l’époque nous faisions essentiellement des pinceaux pour le bâtiment (pour peindre les murs), la partie pinceaux fins était plutôt marginale. Et Mon arrière-grand-père a demandé à mon grand-père Max (d’où le nom de l’entreprise maintenant Max Sauer) de développer l’activité de pinceaux fins et de s’installer à Saint-Brieuc. Alors pourquoi Saint-Brieuc en Bretagne ? Car Saint-Brieuc est la capitale du pinceau fin en France comme il y a les couteaux à Thiers et les soieries à Lyon, il y a les pinceaux fins à Saint-Brieuc. A la génération de mon père et mon oncle, c’est eux qui ont récupéré la partie pinceaux fins et qui l’on développée.
L’entreprise se spécialise dans les pinceaux fins, comme les pinceaux scolaires, ceux avec lesquelles les enfants peignent, des pinceaux pour les artistes peintres, appelés les pinceaux Raphaël, des pinceaux très réputés et très utilisés par tous les étudiants en art. Et depuis 50 ans, l’entreprise se rapproche d’un autre art : celui du maquillage :
Les pinceaux maquillage sont arrivés un peu par hasard ans les années 50. Il faut savoir que les femmes avant cette époque se maquillaient avec des houppettes et des éponges mais absolument pas avec un pinceau. Le pinceau n’existait pas pour cette application, il existait pour le beaux-arts, pour la peinture, mais pas pour le maquillage. C’est une entreprise américaine, Revlon, qui est venue voir mon père, et qui lui a demandé de lui faire des pinceaux. Revlon est allé voir ceux qui pouvaient répondre à son besoin de fabrication d’un nouvel outil pour appliquer le maquillage.
Pour la partie maquillage, l’entreprise vend ses pinceaux au nom des plus grandes marques française et même au-delà. La moitié de son CA est réalisé à l’export et depuis 50 ans, les 800 salariés de l’entreprise repensent la fabrication des pinceaux. Ils passent du poil de cheval à la fibre synthétique et après 230 ans, l’entreprise n’a pas perdu de son savoir-faire, au contraire elle reste LA référence :
Tant le beaux-arts que le cosmétique, ce que l’on ne retrouve pas chez la concurrence asiatique c’est bien sûr un savoir-faire de plus de 200 ans. Quand on nous parle de pinceaux on est vraiment LE spécialiste français de ce sujet, que ce soit un pinceau beaux-arts ou maquillage et bien sûr un niveau de qualité que l’on a su développer surtout en travaillant avec les grandes marques de maquillage qui sont excessivement exigeantes sur les critères de qualité. On a beaucoup apprit au cours des 20 ou 30 dernières années avec elles, elles nous ont appris la qualité avec des cahiers des charges, des tests, des homologations… on est dans un niveau excessivement exigeant.
Depuis 2020 avec les confinements et le port du masque, le marché du maquillage a chuté de 30%, mais il remonte. Une nouvelle encourageante pour l’entreprise et ses pinceaux qu’ils pensent toujours plus respectueux de l’environnement pour qu’ils durent encore plus longtemps.
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18/03/22